Elanie, Metisse Malgache

L’histoire que je vais vous conter est celle d’une vie, L histoire que je vais vous conter est celle d’Elanie, Métisse malgache au visage d’ange et aux courbes de rêves, qui a faite de sa beauté son moyen de survie.

Aujourd’hui elle a 27 ans, elle se souvient en regardant ses gamines, souvent mineures, aux cils épilés, aux regards et bouches dessines artificiellement, de l époque ou comme elles, elle savait, elle était sur de trouver ce ”vahaza”(étranger généralement blanc) qui subjugue par sa jeunesse et sa plastique, l emmènerai loin de Madagascar, dans ses pays fantastiques ou l argent coule a flots, ses pays d’ou elle reviendrait les poches pleines susciter la fierté et la jalousie de l ensemble des siens.

Mais le temps a passé, Elanie se maquille plus, elle a construite sa petite maison en bois au bord de l eau, sans électricité, confort simple et rudimentaire, mais d’une propreté remarquable.

Cet après midi en promenant ses formes le long du boulevard Joffre, elle a attirée le regard d’un vahaza, qui sur de son affaire n’a aucunement hésité à l’aborder, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la nuit était planifiée.

Comme tous les soirs Elanie couche son petit garçon de 10 ans, Kenny, accident de jeunesse qui est devenu son unique attache a ce monde sans issues, comme tous les soirs, elle lui fait de la lecture, ratus le rat, “apprend le français, étudie bien, passé ton bac…" la pensée est si forte dans la tête de la mère que sans qu’aucun mot ne soit dit l enfant les entend, comme tous les soirs elle le borde en baisant son front, comme tous les soirs elle baisse le Rideau qui sépare la chambre du salon, comme tous les soirs il l’entend rentrer, il ne le voie pas, mais il sait qui l est la.

Il rentre, son regard la déshabille des yeux ne laissant aucun doute sur ses intensions, elle sourit, ne cherchez pas d expressions dans ses yeux, elles sont éteintes depuis très longtemps, il lui parle de sa réussite, de son argent, de son pays fantastique, mais ne lui demande rien, il s en fout, il l entraine dans la chambre, elle tire un grand rideau noir autour du lit, furtif abri aux yeux des esprits et s’allonge sur le dos, elle sent son souffle sur sa nuque, les deux litres de bières buent pendant la discussion ont libérés ses tensions, elle pense, mais a quoi??? Elle l entend, elle le sent, mais ne ressent rien, dans un râle glauque il se libère en elle, il s allonge ravi prés d elle, elle le regarde, rougi par l effort ses 65 ans marquent encore plus son visage, elle s assoit sur le lit face a son vieux miroir, plus de larmes dans ses yeux, la source est tarit, "je suis une pute je le sais, mais s’il te plait fais comme si tu ne le savais pas", mais encore une fois la réalité ce fait jour, il dépose l équivalent de 4 euros sur le lit, puis la regardant il rajoute 2 euros négligemment parce que “lui il est différent”.

Quand au petit matin il s éloigne, et qu’elle se retrouve seule face a ses démons, elle se dirige vers le Rideau de la chambre de Kenny et puise dans les yeux de l enfant, qui ne dort pas, la force de continuer sa route.

Le monde dans lequel elle vie n’a pas de pitié, le monde dans lequel elle vie n’a pas d’espoir, le monde dans lequel je vis me donne envie de vomir.

Tous les dimanches a l église, elle demande a son seigneur de lui accorder la chance de rencontrer cet homme qui saura lui donner l’amour et la tranquillité a laquelle elle aspire tant.

Accroche-toi à tes rêves petite Elanie, accroche-toi à tes rêves femme courage.